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Résumé :

La biographie de 0 à 3 ans de l'auteur. Fille du consul de Belgique au Japon, la narratrice raconte successivement ses phases de léthargie végétative, de rencontre décisive avec la grand-mère paternelle, sa découverte du Japon au travers de sa nourrice Nishio-san et quelques évènements capitaux de sa courte vie : une noyade accidentelle, une tentative de suicide par noyade (donc pas accidentelle cette fois-ci), la prise de conscience que tout a une fin, etc...

Avis :

    A vrai dire, je m'attendais à pire. En prenant le livre en main, je m'apercevais d'une sorte d'arnaque littéraire : j'ai eu l'impression d'acheter une courte nouvelle pour 4,5 €. Du haut de ses 150 pages écrites en caractères pour malvoyants, avec une palanquée de paragraphes, de pages blanches pour séparer les parties, il est difficile de laisser le livre sur la table de chevet plus d'une demi-journée... Mais cela, on ne peut en vouloir qu'à son éditeur mercantile. Question quantité, les nouvelles de Stéphane Zweig par exemple semblent bien plus longues.
    Passé cette mauvaise surprise, j'étais plutôt content que le livre soit court : l'histoire n'est pas franchement passionnante et j'ai eu du mal à me mettre quelque chose sous la dent littéraire. Ajoutons à cela que les digressions pseudo-métaphysiques d'Amélie Nothomb prêtent à sourire pour leur légèreté ("Mais je persiste à penser que la meilleure raison, pour se suicider, c'est la peur de la mort"). Certains sujets sont des prétextes à des règlements de compte perso, enfin cela y ressemble ("On rencontre dans les salons des gens qui se vantent haut et fort de s'être privés de tel ou tel délice pendant vingt-cinq ans") et c'est complètement hors propos, même en essayant d'y déceler un troisième degrés quelconque.
    En dépit de cela, par la longueur de son ouvrage, Nothomb ne fatigue pas le lecteur. Il faut que dire que ce livre est une bonne blague à lui tout seul : le titre révèle bien sûr qu'il ne faut pas prendre les réflexions pseudo-métaphysiques au sérieux (mais que reste-t-il dans ce livre alors ?). Le style de l'auteur belge est excellent ; il s'adapte parfaitement aux situations décrites dans l'ouvrage et l'emploi d'un vocabulaire assez fin permet de se délecter pendant la lecture.
    Ce livre me fait l'effet des comédies américaines - films dont la légèreté permet de les regarder sans "prise de tête". Il se lit tellement vite, il est tellement "léger", qu'il est en quelque sorte purgatif. Il va me permettre de repartir sur des lectures plus consistantes. D'ailleurs, je pense essayer un autre livre d'Amélie Nothomb, mais sûrement pas cette année...

Citations :

p. 73 : « Sauver la vie d'un être revenait à le réduire en esclavage pour cause de reconnaissance exagérée. Mieux valait le laisser mourir que le priver de sa liberté. »
Tag(s) : #Littérature belge
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