
Voici un livre brillant : l'auteur déroule deux récits en parallèle, celle d'un traducteur et celle de l'objet de sa traduction. Les histoires s'imbriquent, s'enlacent. Somoza est un véritable tisserand et construit son texte à partir de schéma très structurés (les douze travaux d'Héraclès), mais surtout, introduit son concept d'eidesis, des images dans le texte, indépendantes du récit originel, signalant un message caché.
La Caverne des Idées est brillamment construite, le récit est prenant et comporte de nombreux rebondissements. Il n'y aurait pas grand chose à reprocher à Somoza, si ce n'est justement cette construction parfois trop lourde, ses personnages un peu convenu et des rebondissements souvent un peu trop deus ex machina. Cela fait partie du jeu, quand on construit une trame à la fois si complexe et si structurée, cela laisse parfois peu de place pour respirer.
Une lecture à conseiller cependant.